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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Des nouvelles de ma «marraine fée»

Tiens, il y avait un moment que je n’avais pas eu de ses nouvelles! Les lectrices et lecteurs de ce blogue se souviendront peut-être que l’écrivaine Nadine Magloire m’a pris en grippe parce que je suis un fumiste et un opportuniste qui occupe de l’espace médiatique usurpé ET, suprême crime de lèse-majesté, qui n’a pas daigné signaler la parution de son roman Autopsie in vivo il y a une couple d’années.

Histoire de souligner mon retour à l’antenne d’Espace musique cet automne, Mme Magloire m’a fait parvenir un charmant courriel ce week-end:

Malgré les changements, vous êtes encore à Radio-Canada. Pas étonnant, après tout. Vous vous êtes comporté en vrai «tioule» du Vice-président. Vous connaissez sûrement ce mot puisque vous êtes, avec Dany Laferrière, le spécialiste d’Haïti.

NM

Je précise à l’intention des non-créolophones que le terme «tioule» (tyoul, selon l’orthographe recommandée) dérive selon toute probabilité de l’espagnol chulo (aide-torero) et qu’il se traduit selon le contexte par valet, souteneur ou gigolo. Bon, sans doute lui faudra-t-il préciser laquelle de ces fonctions m’attribue-t-elle, même symboliquement, auprès du vice-président sortant de la Société Radio-Canada. Sans doute aussi faudra-t-il un jour que cette femme, qui ne me connaît pas intimement, m’explique par quel biais elle en a appris si long sur la nature exacte de mes relations avec la direction de Radio-Canada. Enfin, sans doute devra-t-elle un jour s’apercevoir que personne à Radio-Canada ne m’a jamais affublé du titre de spécialiste d’Haïti, que je ne l’ai moi-même jamais revendiqué, et que l’essentiel de mes interventions à l’antenne de la radio nationale a depuis une dizaine d’années porté sur la littérature (à la barre de l’émission Bouquinville de 2001 à 2004, comme chroniqueur à Vous m’en lirez tant de 2009 à 2011) et sur la musique (principalement le jazz et la chanson francophone à l’antenne d’Espace musique). Maintenant, libre à elle de contester mon expertise dans l’un et l’autre de ces domaines, à vrai dire surtout en matière de littérature où je suis manifestement un ignare et un inculte malveillant puisque je n’ai en effet jamais commenté en ondes ses oeuvres géniales.

Ma mère, Lady I, qui est de quelques années l’aînée de Mme Magloire et qui m’a inculqué depuis l’enfance le respect des personnes plus âgées que moi, me recommande depuis l’an dernier de ne pas porter trop d’attention à ses critiques; comme le veut ce vieux dicton que maman aime citer, les chiens aboient, la caravane passe. Soit. Mais il m’apparaît que l’écrivaine s’acharne surtout pour attirer sur elle cette attention injustement détournée par les imposteurs de mon acabit. Alors je ferai ici amende honorable en référant les lectrices et lecteurs de ce blogue désireux d’en savoir davantage sur Nadine Magloire et son oeuvre romanesque à cette page consacrée à son oeuvre sur l’excellent site Île en île tenu par Thomas Spear; et à cette autre, dans le Répertoire des auteurs de la ville de Montréal. Et tant qu’à y être, je me permets de recommander la lecture de cet ouvrage collectif sur les écrivaines de la Caraïbe francophone, Elles écrivent des Antilles (Haïti, Guadeloupe, Martinique), piloté par Suzanne Rinne et Joëlle Vitiello et paru chez L’Harmattan en 1997; il y a là un chapitre sur Nadine Magloire.

Une bonne chose de faite. Sur ce, si vous me le permettez, je m’en retourne à mes crapuleuses machinations destinées à accaparer davantage d’espace médiatique au détriment des personnes qui devraient l’occuper légitimement…

August 29th, 2011
Catégorie: Commentaires, Lectures Catégorie: Aucune

2 commentaires à propos de “Des nouvelles de ma «marraine fée»”

  1. Robert BERROUËT-ORIOL a écrit:

    Je proteste et je le dis haut et fort : il est tout à fait indécent, irresponsable, infantile et… «ayatholliste» que l’on ose de la sorte injurier Stanley Péan ! Les insultes gratuites n’ont pas leur place dans les rapports entre écrivains et en aucun cas elles ne peuvent tenir lieu d’argument dans le champ littéraire.

    En toute liberté et indépendance d’esprit, j’assume que Stanley Péan est un auteur majeur de la littérature québécoise et il fait honneur à son pays d’origine, Haïti. Stanley Péan est également un excellent vulgarisateur de littérature et un critique littéraire de premier plan. L’hommage qu’il rend aux monuments littéraires que sont Lapointe et Miron en est un éloquent exemple.

    Je lui adresse publiquement mes voeux d’amitié !

    Robert BERROUËT-ORIOL
    Linguiste-terminologue
    Poète
    Lauréat du Prix du Livre insulaire Ouessant (France) en 2010 pour Poème du décours publié chez Tryptique à Montréal

  2. Cynthiatre a écrit:

    Sérieusement, Stanley: qu’avez-vous donc fait à cette dame pour qu’elle vous vilipende à ce point-là?

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