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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

De bon conseil

Un mot tout de même sur la grand’messe que préside le Maire Gérald Tremblay et qui réunit l’essentiel des milieux des arts et des lettres, de l’industrie culturelle ainsi que des affaires autour du concept de Montréal, métropole culturelle. Dans la foulée des annonces fort réjouissantes concernant le financement par les instances municipales, provinciales et fédérales du fameux projet de Quartier des spectacles, la ministre Christine Saint-Pierre nous a fait la belle surprise d’ajouter 6 M$ récurrents au budget de fonctionnement du Conseil des arts et des lettres du Québec. Comme je l’ai déclaré à Claude Deschênes du Téléjournal / Montréal au nom du Mouvement pour les arts et les lettres, il y a de quoi se réjouir, surtout à la veille du lancement de notre campagne de sensibilisation annuelle; le budget du CALQ s’élevait à 74 M$ récurrents, le gouvernement Charest vient de le porter à 80 M$ récurrents. Il ne manque plus donc que 10 M$ pour arriver à la somme que réclame le Mouvement depuis près de dix ans. C’est donc un coup de rame dans la bonne direction…

Pour ma part, j’ai pris la parole hier matin, notamment pour réaffirmer l’intention de l’UNEQ de resserrer ses liens naturels avec ces autres médiateurs que sont les bibliothécaires et pour réitérer l’attachement de l’Union au Conseil des Arts de Montréal qui, de l’avis de la grande majorité des organismes, institutions, associations et regroupements concernés, mériterait lui aussi de voir son budget majoré de manière conséquente. Cette requête a été répétée plus d’une fois lors des travaux d’hier, si bien que le maire Tremblay et l’organisateur de l’événement et président de Culture Montréal, Simon Breault, ont fini par rabrouer formellement cette requête. Pour le Maire, pas question de doubler le budget du CAM (pourtant unaniment reconnu comme largement insuffisant); la municipalité se contentera d’indexer celui-ci au coût de la vie. Simon Breault est allé plus loin et a parlé, à mon sens en toute inélégance, d’un conflit larvé entre la Ville et son Conseil des arts. Manque flagrant de tact, de jugement et de pertinence, selon moi. Peu importe les raisons desdites tensions qui subsistent entre la mairie et le CAM, il ne revient certainement pas à Simon Breault qui n’est ni un élu, ni même un employé de la ville, de les exposer crûment à une telle occasion, invalidant à mots couverts l’organisme, sa direction et ses employés, si chers au coeur de l’ensemble des créatrices et créateurs montréalais. Ça sent la politicaillerie.

November 13th, 2007
Catégorie: Commentaires, Réflexions Catégorie: Aucune

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