stanleypean.com

C’est la rentrée, pour ma Laura qui a passé la semaine dernière à Montréal avec moi comme pour tous les écolières et écoliers. Pas seulement eux; aujourd’hui, à Radio-Canada, l’atmosphère évoquait celle d’une fourmilière assaillie par quelque mammifère insectivore et affamé. Dans trois jours, on soulignera le cinquième anniversaire d’Espace musique, qui a remplacé la Chaîne culturelle à l’antenne de laquelle j’ai fait mes débuts à la radio nationale il y a maintenant huit ans, à l’époque où ma fille n’était encore qu’un nourrisson. Le temps s’enfuit, il n’y a pas à dire.

Jeune homme, qu’est-ce que tu crains?
Tu vieilliras vaille que vaille,
Disait l’ombre sur la muraille
Peinte par un Breughel forain.

On veille, on pense à tout, à rien.
On écrit des vers de la prose.
On doit trafiquer quelque chose
En attendant le jour qui vient.

Je n’ai pas le vague à l’âme, pas vraiment, alors allez savoir pourquoi ces vers d’un poème d’Aragon mis en musique par Léo Ferré me reviennent en mémoire ce soir, tandis que je fais ma lessive et prépare mes valises pour le bas-du-Fleuve, où je séjournerai à compter de jeudi à l’occasion du 24e Festi Jazz international de Rimouski. Du temps où je passais chez lui quasiment tous les jours à l’heure de descendre au Cartier de lune prendre l’apéro, Nando Michaud m’avait fait découvrir cet extraordinaire 33 tours, qu’il écoutait souvent et dont Internet m’apprend qu’on en a fait paraître une version renumérisée l’an dernier. En ai-je jamais remercié, Nando? C’est maintenant chose faite.

Share on Facebook

Ce billet a été mis en ligne le Tuesday, September 1st, 2009 à 21:49 et classé dans la catégorie Auditions, Commentaires, Réflexions. Vous pouvez lire les commentaires suscités par ce billet sur ce fil: RSS 2.0. Vous pouvez soumettre un commentaire ou y faire écho sur votre propre site.