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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Bien après minuit

Bien après minuit: clin d’oeil à Ray Bradbury, dont les nouvelles ont été une manière d’école pour moi. Voici venue la fin de ma première journée au Salon du livre de l’Outaouais, auquel je n’avais pas participé depuis cinq ans et dont je suis le président d’honneur, ainsi qu’on me l’a rappelé toute la journée. Un hommage que j’ai accepté de bonne grâce, sans hésiter, avec fierté et un brin de vanité, certes, mais aussi parce que je crois pouvoir  m’acquitter de cette tâche au nom de mes collègues écrivaines et écrivains : alerter M. et Mme Toulemonde à la nécessité salutaire de ce type de rencontre entre un art, ses artisans et son public. C’est en gros ce que j’ai affirmé dans mon allocution à la cérémonie d’ouverture.

La journée avait commencé tôt, par une excursion sur l’autre rive de l’Outaouais, où j’animais mon émission à l’antenne d’Espace Musique. Le pauvre con que je suis n’avait pas pris la peine de vérifier si les bureaux et studios de Radio-Canada se trouvaient encore au Château Laurier — ce n’est évidemment plus le cas. Je ne suis cependant pas arrivé en retard, pas vraiment, et nous avons eu à régler des problèmes plus graves qu’une confusion sur l’adresse de la société d’état; notamment le fait que ma voix parvenait en mono plutôt qu’en stéréo à la régie de Montréal.

Une émission et quelques entrevues plus tard, on a procédé au lancement officiel de la manifestation qui ne fut en fait qu’un prélude à mes retrouvailles inattendues avec la ravissante Pascale, une condisciple d’université que je n’avais pas croisée depuis douze ans au moins et avec laquelle j’ai soupé dans le carré Aubry, histoire de partager nos vieilles histoires d’amour fânées et d’années estompées et nos anecdotes sur notre statut de parents. Après quoi, rentré à l’hôtel, c’est avec mon amie la Sandrinette, Stéphane Despatie et Stéphane Dompierre que j’ai pris les coups de l’étrier au bar en bas. Comme dans une chanson de Ferré, quoi.

Je vais dormir maintenant. Et rêver de ces fontaines auxquelles il vaut pourtant mieux ne pas s’abreuver.

February 29th, 2008
Catégorie: Commentaires, Réflexions Catégorie: Aucune

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