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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Autochtones de la nuit, en voix et musique

«Toute poésie destinée à n’être que lue et enfermée dans sa typographie n’est pas finie; elle ne prend son sexe qu’avec la corde vocale, tout comme le violon prend le sien avec l’archet qui le touche.» La proposition est de Ferré et s’applique en partie à l’exercice de lecture / performance auquel je me suis livré avec plaisir et, je crois, bonheur devant le modeste public présent dans le grand hall du Musée de la Civilisation. Certes, loin de moi la prétention d’être aussi intense sur scène que le vieux Léo, mais puis-je au moins m’enorgueillir du fait qu’il y avait des archets d’impliqués dans la musique improvisée avec maestria par le guitariste Jonathan Bélanger et le percussionniste Steve Hamel?

Sous un écran où étaient projetées les illustrations visuelles du vidéaste Simon Dumas, l’éminence grise des Productions Rhizôme, et nimbé des envoûtantes ambiances sonores installées par le duo, j’ai donc lu quelques unes des nouvelles de mon recueil; dans l’ordre: Donnacona en tête (qui décidément s’y prête bien, ayant été écrite pour une soirée dub et litté de Michel Vézina & Vander), Mascarade, L’art et la curiosité puis, le clou de la soirée, Autochtones de la nuit. Les lectures étaient entrecoupées par des petits bouts d’entrevue avec moi et avec d’autres invités de cet événement tenu à l’occasion de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles; la soirée était animée brillamment par mon amie Michelle D’Haïti. En fin de spectacle, j’ai pris quelques minutes pour répondre aux questions du public et signer quelques bouquins.

Outre le fait que la soirée se soit bien passée, sur le plan de la performance, j’étais ravi d’y voir quelques amies et amis qui n’avaient pas pu être de la fête hier soir: notamment Michelle et son conjoint, l’excellent écrivain, diseur et gastronome Alix Renaud, mon ancien directeur de thèse Maximilien Laroche et sa compagne, sans oublier notre hôtesse au Musée, Michèle Pérusse. Ma soeur Mie-Jo et sa fille Junia y étaient aussi, encore; je finirai par les considérer comme des fans inconditionnelles!

Simon Dumas m’a promis de m’envoyer des images de la prestation, que je m’empresserai de mettre en ligne dès leur réception. Et voilà qui met fin à une semaine de lancement assez exténuante, doublé de la fin de production du journal Le Libraire. Je ne suis pas fâché de voir cette semaine se terminer. J’ai vingt ans de carrière, mais je n’ai plus vingt ans… Vivement le sommeil! Je dois être en forme pour l’aller-retour à Trois-Rivières, demain… et l’écriture à bord du bus!

Oh, avant d’aller me coucher, pour les curieux: voici l’adresse site de mes vieux complices des Productions Rhizôme, avec qui j’ai bien l’intention de collaborer de nouveaux à d’autres projets. À suivre…

October 5th, 2007
Catégorie: Commentaires, Réflexions Catégorie: Aucune

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