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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Au lendemain de ce nouvel adieu, le plus déchirant de tous

IFP

Il y a un peu plus de deux semaines qu’elle nous a quittés, le 12 mai dernier en fin de soirée. Hier avaient lieu les funérailles de ma mère, Irène François Péan, à l’église Saint-Thomas d’Aquin de Sainte-Foy, la même où ma famille avait dit adieu à mes frères aînés Gérald et Steve, respectivement en 2012 et 2014. Comme promis aux membres de ma famille, à ceux et celles qui assistaient à la cérémonie comme à ceux et celles qui hélas ne pouvaient se joindre à nous, je mets en ligne ici l’hommage que j’ai rendu à maman.

Depuis un quart de siècle, j’ai la prétention de gagner ma vie avec les mots, par écrit dans mes livres ou dans la presse, à l’oral sur les ondes de la radio nationale. Rarement les mots m’ont semblé aussi difficiles à choisir et aussi dérisoires qu’au moment d’entamer cet hommage à ma mère adorée, qui nous a quittés il y a déjà deux semaines. De quelle manière lui dire adieu ? Par quel bout commencer ?

Aux étés de mon enfance jonquiéroise, quand il nous arrivait à Joëlle, Reynald et moi d’être un peu trop turbulents au goût de mon père, Mèt Mo, alors que ma mère s’autorisait une petite sieste d’après-midi, Papa nous apostrophait en créole en ces termes :

Ti-moun ! Suspann fè bri, fout ! Nou pa tande manman nou ap dòmi ?

Les enfants, arrêtez de faire tant de bruit. Vous n’entendez pas que votre mère dort ?

Oui, le sommeil de ma mère s’entendait au sens propre puisque, comme mon père ne manquait jamais une occasion de le souligner plus ou moins subtilement, maman ronflait le plus souvent, comme un percolateur.

(pour lire la suite)

En mémoire d’Irène François Péan (Livret pdf téléchargeable)

May 29th, 2016
Catégorie: Événements, Nouvelles Catégorie: Aucune

Un commentaire à propos de “Au lendemain de ce nouvel adieu, le plus déchirant de tous”

  1. Aline a écrit:

    Merci d’avoir partagé cet hommage, ce qui m’a permis d’être avec vous, malgré la distance. Une femme merveilleuse et, Philippe a raison, extraordinaire, Lady I!

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