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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Arrive le week-end

Quelle semaine! Je n’ai guère pris le temps de consigner ici le détail de mes expériences et réflexions quotidiennes, accaparés par des réunions liées à mes fonctions présidentielles — c’est fou ce que la formule en jette! 🙂 — et par d’autres activités de divers acabit. Outre les réunions du c.a. de l’UNEQ (mardi) et du FICC (jeudi), mon meeting avec Robert Blake à propos d’affaires de l’association (mercredi), je me suis tout de même autorisé une journée presque entière de répit (toujours mercredi), histoire de passer un peu de temps avec l’exceptionnel bassiste Mark Alan Haynes qui joue avec l’Amiral Rozankovic les jeudis au Sarajevo. Le groovemeister natif de Minneapolis est venu dîner à la maison – j’avais cuisiné du ri ak pwa et de côtelettes de porc, accompagné de haricots rouge – et nous avons fait plus ample connaissance en vidant une bouteille de rouge uruguéen et en écoutant du soul et du funk. J’avais à peine commencé à explorer le coffret commémoratif du cinquantenaire du label Motown que je me suis offert et Mark avait quelques groupes méconnus à me faire découvrir.

Somme toute, un fort agréable après-midi par ailleurs suivi d’une bien étrange mais tout aussi agréable soirée au cours de laquelle le quintette, qui jouait pour la première fois au Belmont, s’est fait chambrer par nul autre que Vic Vogel à propos des arrangements funk, reggae ou hip-hop de vieux standards swing signés par l’amiral. Aux oreilles du célébrissime maestro, ce qu’interprétait la chanteuse Lisa Gary, le batteur Miles Dupire, le trompettiste Nick Boulay en compagnie d’Anthony au clavier et de Mark relevait ni plus ni moins que du blasphème!

Encore heureux que Michel Pagliaro, dont la femme Stephend a pris le groupe sous son aile, n’ait pas cette approche de puriste. Enthousiasmé par la musique du quintette désormais baptisé Lisa Gary and the Trampolines, Pag nous a tous invités à L’Express après le show; mieux encore, le rockeur a donné carte blanche au groupe qui entend s’approprier une de ses chansons («Sous peine d’amour»), ainsi qu’à moi qui suis chargé d’en écrire une version en langue de Shakespeare. Je m’y suis d’ailleurs mis dès le lendemain à l’aube, stimulé par le défi de cette traduction/adaptation. Les curieux peuvent lire ici la première mouture qui exigera tout de même un peu de peaufinage. Les membres du groupe qui l’ont lu sont enchantés, ainsi qu’ils me l’ont dit hier soir au Sarajevo où je suis retourné les entendre en compagnie d’André Lemelin, après mes brèves retrouvailles avec mon autre partenaire d’écriture de chanson, le guitariste Stephen Johnston.

Évidemment, c’est encore mon roman qui a souffert de cet emploi du temps surchargé. Heureusement, j’ai su profiter de ces quelques heures à bord de l’autobus qui m’a ramené à Québec pour m’y replonger. Et maintenant que les kids sont au lit, puisque j’ai un petit restant d’énergie, je me propose d’avancer un peu dans mon récit.

February 13th, 2009
Catégorie: Auditions, Commentaires, Réflexions Catégorie: Aucune

2 commentaires à propos de “Arrive le week-end”

  1. Neil-Breton Bishop a écrit:

    Quelle fin de semaine? Pour moi, que de joies et de peines péanesques! Comment, des peines? Raison : dans l’édition que j’emploie pour enseigner “La plage des songes” (nouvelle richissime s’il en fut), BQ, 1998, le mot “zombi” a sauté (ou a été sauté) à la page 12, ligne 5 : la phrase se lit bien “Il ne ressemblait en rien à un [?] ; il avait au contraire tout du célèbre et prospère artiste […]. Pourtant, le mot “zombi” figure bien dans cette phrase dans l’édition originale (je crois) de cette nouvelle dans le recueil du même titre, Éditions du CIDIHCA paru en 1988 (p. 14, ligne 3). Alors, Monsieur Péan, vous seriez bien aimable — car vous nous apportez bien plus de joies que de peine péanesques — de m’expliquer ce qui s’est passé.”Zombi” est-il tombé victime d’une faute d’impression chez BQ? Avez-vous voulu supprimer le mot et la première partie de la phrase? D’autres hypothèses sont possibles, mais vous seul, sans doute, savez la réponse. Un grand merci d’avance de tout élément de réponse ! Bien cordialement, votre admirateur littéraire, Neil-Breton

  2. Stanley Péan a écrit:

    Cher Neil-Breton,

    L’explication est aussi platement simple que vous l’avez pressenti; le mot «zombi» a sauté à cause d’une bête faute de révision. J’avais souligné le mot sur les dernières épreuves qu’on m’avait soumises pour cette édition et indiqué qu’il devait apparaître en italiques. La personne en charge de l’intégration des corrections a de tout évidence (et pour des raisons qui m’échappent) supprimé le mot au lieu d’effectuer la mise en forme demandée. Imaginez ma consternation à la sortie de cette réédition que je croyais définitive! Enfin, j’imagine qu’il faudra vivre avec jusqu’à ce qu’un autre éditeur décide de remettre en circulation mon premier livre.

    Stanley Péan

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