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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

À propos de Céline… et tartufferies bien d’ici

Dans le cadre de l’émission Vous m’en lirez tant, animée par Lorraine Pintal sur les ondes de la Première Chaîne de Radio-Canada, enregistrée plus tôt en semaine et diffusée cet après-midi, en plus de ma chronique régulière sur Vladivostok, neiges et moussons de Cédric Gras (Phébus), à la demande du réalisateur Claude Godin, j’ai timidement ajouté mon grain de sel à une brève table ronde autour du cinquantenaire de la disparition de Louis-Ferdinand Céline et de la commémoration de cette anniversaire qui n’a pas manqué de susciter la controverse que l’on sait en France. Prenaient notamment part à cette discussion mon collègue régulier à l’émission Jean-François Nadeau du Devoir, un universitaire célinien dont le nom m’échappe à l’heure actuelle (je m’en excuse, l’aube pointe à peine) et l’éminent Robert Lévesque. On pourra entendre cet échange trop bref pour un sujet aussi vaste cet après-midi dans la deuxième heure de l’émission diffusée de 14h00 à 16h00 ou n’importe quand ensuite, en balado-diffusion.

Dans un même ordre d’idées, on pourra lire le dossier captivant sur Céline publié hier à la une du Monde des livres, qui donne envie de pousser plus loin la réflexion sur ce diable d’écrivain.

Céline, ou l’art d’aggraver son cas

Cécile Guilbert

La “célébration nationale” du cinquantenaire de la mort de Céline a fait pschitt et a viré illico à la censure ? Tant mieux. Alors même que la majorité du clergé intellectuel jacassant à longueur de tribunes sur son cas n’a visiblement pas lu Casse-pipe, les deux Guignol’s Band, Féerie pour une autre fois et Normance ; alors même qu’il fait toujours l’objet de sempiternels et paresseux jugements binaires persistant à opposer l’homme à l’oeuvre, l’intelligence au délire, Destouches à Céline, le médecin à l’écrivain, le romancier au pamphlétaire et l’auteur d’avant-guerre à celui d’après, que pouvait-on attendre de l’Etat français, dans l’ombre portée de sa mauvaise conscience historique, sinon un surcroît de bla-bla, une énième branlette à côté de la plaque, du pipi de chat ? []

À lire également, de la même auteure: «Docteur Céline et Mister Destouches» et «“Rien de ce qui est vivant ne lui est étranger”»

Ces lectures me changeaient des hénaurmités qu’on pouvait lire dans Le Devoir ce week-end: Denise Bombardier, la mère supérieure de notre faune journalistique et ex-amante du Tartuffe nommé Bouchard, qui mange désormais sans vergogne dans la paume de PKP et de René Angélil, y traitait Amir Khadir d’opportuniste et de réactionnaire, avec insinuations vaguement racistes sur le député d’origine iranienne? Faut le faire! Et après, c’est moi qui passe pour un écrivain de science-fiction! On ne s’étonnera d’ailleurs pas que le premier à applaudir la diatribe de Mme Bombardier ait été Richard Martineau, cet autre laquais de l’Empire, impudent porte-voix du pouvoir de droite qui comme Denise aimerait passer pour progressiste, ce dont évidemment personne n’est dupe. Ouais, il n’y a pas de doute, le vieil adage se vérifie toujours: qui s’assemble se ressemble…

June 5th, 2011
Catégorie: Auditions, Commentaires, Lectures, Réflexions Catégorie: Aucune

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