stanleypean.com


Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Week-end outaouais: littérature, jazz et autres plaisirs…

Dire que je n’aime guère l’unilingue et fière de l’être Ottawa relève bien sûr de l’euphémisme, mais il me fait toujours plaisir de revenir sur les berges québécoises de l’Outaouais pour ce salon du livre, dont je garde quelques souvenirs impérissables — notamment celui de mon 30e anniversaire, célébré avec les excès qu’on devine. À vrai dire, encore heureux que des témoins m’aient raconté cette soirée le lendemain car je ne garde en fait que très peu de souvenirs précis de cet anniversaire-là, juste une impression générale de plaisir débridé, de dérèglement délibéré de tous les sens, de contentement, partagé avec amis, amies et amante.

Quatorze ans plus tard, je passe le week-end à Hull (devenue Gatineau depuis) à l’occasion d’un autre Salon du livre, histoire de promouvoir notamment la conférence-bénéfice que je prononcerai à l’Université du Québec en Outaouais le mois prochain sur la littérature haïtienne contemporaine, au profit des sinistrés de mon île natale. Ce bref séjour impromptu est le parfait alibi pour faire des découvertes, notamment ce roman d’Yves Trottier (Nevada est mort) à propos duquel j’interviewais le jeune écrivain hier sur la petite scène du salon ou encore ce recueil de poésie de Chantal Ringuet (Le sang des ruines), poète et universitaire spécialiste de culture juive dont j’ai fait d’abord la connaissance via Facebook.

Ce week-end loin des kids est également le parfait alibi pour renouer avec ma petite tribu outaouaise, en l’occurrence Christine (qui s’est empressée de nous réserver une table au Café Paradiso pour le concert du contrebassiste Adrian Vedady en trio avec le pianiste américain Marc Copland et le batteur John Fraboni dès que j’en ai parlé en ondes mercredi soir), mais aussi son chum Patrick, le couple Mélissa et Dannick (qui nous ont rejoints au Paradiso au sortir du théâtre). Ne manquait en fait que l’échevin-écrivain Stefan Psenak, en vacances dans le Sud (le salaud!) pour que la tribu soit complète, Stefan qui nous avait laissé avant de partir un billet percutant sur le bras-de fer entre le gouvernement et les médecins spécialistes et la position éditoriale de l’ineffable Alain Dubuc, porte-voix de Power Corp. («La servilité a un prix»).

Tout de même, en guise d’illustration visuelle et sonore de l’ambiance qui régnait dans le sympathique bistro de la rue Bank, cet extrait de la performance du trio augmenté par la présence de Yannick Rieu aux saxophones, mercredi dernier à L’Astral, dont la Red Sonia et moi n’avions pu voir et entendre que les trente dernières minutes…

Agréable soirée, il va sans dire, autant pour la musique que pour la compagnie, qui s’est terminée chez Christine et Patrick autour d’un excellent scotch et d’anecdotes tout aussi savoureuses. Rentré à mon hôtel à pied, j’ai dormi comme un loir jusqu’à huit heures…! C’est la grasse matinée, pour moi! Au programme aujourd’hui, une p’tite séance de signature et l’animation d’une discussion sur le livre électronique et les bouleversements que son apparition provoque dans l’industrie de l’édition.

February 28th, 2010
Catégorie: Nouvelles Catégorie: Aucune

Un commentaire à propos de “Week-end outaouais: littérature, jazz et autres plaisirs…”

  1. Catherine a écrit:

    J’aimerais bien savoir comment on s’inscrit à votre conférence le mois prochain?

    Merci d’avance.

≡ Soumettez votre commentaire