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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Un début d’année sous le signe de l’absurde et de la révolte

Camus again

Voilà, L’année et la décennie ont déjà quatre jours. Et entre l’incertitude qui planait ce week-end au sujet du décès de l’infortunée Lhasa de Sela (paix à son âme de céleste vagabonde) et le branle-bas de combat à la veille du retour au pays natal (je séjournerai en Haïti du 13 au 17 janvier), je n’ai guère eu le temps de griffonner quelques lignes dans ce blogue, ne serait-ce que pour souhaiter la bonne année aux internautes qui le fréquentent.

Je n’avais pas non plus pris un moment pour souligner le cinquantième anniversaire de la disparition de celui qui, plus que tout autre écrivain, m’a inspiré ma vocation, Albert Camus [1913-1960], Prix Nobel de littérature en 1957, mort dans un absurde accident de la route un jour où il devait en fait prendre le train (bonjour fatalité!). Je me souviens encore du choc que m’avait infligé la lecture de L’Étranger à l’âge de quatorze ans, un choc dont je n’étais pas près de me remettre. Je me souviens notamment de ce samedi soir du printemps 1980, où je dévorais les derniers chapitre avec frénésie, dans une sorte de marathon pour terminer ma lecture avant le début de l’adaptation filmique de Luchino Visconti (Lo Straniero, 1967), présentée au cinéma de fin de soirée. J’avais refermé le livre quelques minutes avant de voir le film et je me souviens avoir été déçu par le film, plus particulièrement par Marcello Mastroianni, comédien que j’adorais pourtant, dont le jeu ne correspondait pas à l’image et l’idée que je m’étais faites de Meursault.

Mastroianni

En tout cas, j’ai débuté ma journée avec une brève entrevue avec Julie Tremblay, chroniqueuse culturelle à la Première chaîne dans le Bas Saint-Laurent, qui voulait que je situe l’oeuvre et l’héritage de mon premier héros littéraire. Cela dans la foulée des autres émissions auxquelles j’ai pris part à cette occasion. On accède à tout ce que Radio-Canada a produit ou mis en circulation à l’occasion de ce demi-siècle en visitant cette page du site de l’émission Vous m’en lirez tant. À noter, qu’on peut entendre en exclusivité la lecture intégrale de L’Étranger par Camus lui-même jusqu’au 30 janvier prochain.

Et, le croiriez-vous, j’ai trouvé une manière d’évoquer cet anniversaire jusque dans mon émission de jazz de ce soir… J’y reviendrai d’ailleurs sur le blogue un peu plus tard. Pour l’instant, comme disait un autre héros littéraire à moi (en l’occurence Boris Vian), en avant la zizique!

January 4th, 2010
Catégorie: Nouvelles Catégorie: Aucune

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