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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Tourner la page

New Year 2011

2010 tire à sa fin et, honnêtement, je n’en suis pas trop fâché! Les premiers mois de cette année horrible ayant vu se multiplier les grandes et petites fins du monde — sur les plans personnel, professionnel et collectif –, je ne demande pas mieux que de tourner la page. Du décès de mon ami Bruno Roy au début dejanvier à celui de ma tante Michelle en mai, en passant par le tremblement de terre dont Haïti peine à se relever (sans compter les ouragans, le choléra et le gâchis électoral), il m’a semblé que des catastrophes de tout acabit se sont succédées à un rythme effarant, minant mon moral de plus en plus abimé au fil des semaines et des mois. Et je n’ajouterai pour l’instant pas un mot sur ce climat social pourri qui règne depuis des mois au Québec et au Canada, où les avancées de l’idéologie de la droite continue de gruger sur les acquis que l’on croyait inattaquables. Encore heureux que quelques plaisirs fugaces, quelques éclaircies occasionnelles et toujours bienvenues aient su jeter un peu de lumière sur ces saisons essentiellement sombres. Encore heureux que j’aie pu compter sur la compagnie des êtres qui me sont proches et chers, et qui sauront se reconnaître, pour traverser ce champ de mines…

Je séjourne à Québec depuis une semaine déjà, d’où j’ai diffusé quotidiennement mon émission de jazz, ce qui m’a permis de passer un peu plus de temps avec mes petits monstres qui ne m’avaient guère vu cet automne. Le Père Noël a été généreux avec Laura et Phil et je veux bien croire que c’est parce qu’ils ont été sages tout au long de l’année ou alors le vieux barbu du Grand Nord est plus indulgent qu’à l’époque de ma jeunesse. Comme l’aube n’a même pas encore pointé le nez, tout le monde dort encore en bas dans les chambres de l’entresol. Ce soir, rien de particulier au programme, sinon un petite bouffe avec des amis et les enfants. Et le champagne pour accueillir le Nouvel An que je me permets d’espérer moins fertile mauvaises nouvelles. Venant de moi, je sais, ça ressemble quasiment à de l’optimisme: la fatigue, sans aucun doute.

Je passerai quelques jours encore dans la Vieille Capitale, en mode quasi-repos, à peaufiner la mouture définitive de mon Bizango qui doit paraître au printemps (en voilà une, bonne nouvelle, au moins!), à renouer avec des amies et amis que j’ai hélas négligés ces dernières années avant de retourner chez moi à Montréal et attaquer en bon et du forme l’année de mon quarante-cinquième anniversaire.

Et la roue tourne, comme le chantait ma vieille chum Christiane Raby

December 31st, 2010
Catégorie: Commentaires, Réflexions Catégorie: Aucune

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