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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Retour au roman

De retour à la littérature, qui demeure l’épicentre de mon activité après tout. J’ai repris l’écriture de mon roman hier soir dans l’autobus qui me ramenait prématurément de Québec — j’ai dû écourter mon week-end papa (mes enfants me le pardonneront) à cause d’une répétition qui se tient tout à l’heure chez moi en prévision du tournage du moyen métrage documentaire […sous embargo temporaire…] sur lequel je vous reviendrai. Un aveu: en me replongeant dans les aventures de mon bizango et de la dizaine de personnages qui gravitent de près ou de loin autour de lui, j’ai mis fin à une pause d’une dizaine de jours où je me sentais un peu comme un mari infidèle. Voilà pour le mea culpa.

Cela dit, si j’ai «trompé» la création littéraire, je n’étais pas pour autant trés éloigné de la littérature puisque j’avais des textes à finir pour le numéro du Libraire à paraître en février. Et c’est en vue de le commenter dans le cadre de ma chronique bimestrielle en littérature québécoise que j’ai lu — que dis-je? — que j’ai littéralement dévoré Le discours sur la tombe de l’idiot, le premier roman de Julie Mazzieri paru chez José Corti. Québécoise expatriée en Corse, traductrice littéraire de formation, Julie Mazzieri (que je ne connais ni d’Ève, ni d’Adam) m’a envoyé personnellement son bouquin à la Maison des écrivains, convaincue qu’il saurait m’intéresser. Elle n’avait certes pas tort.

L’intrigue de ce roman d’enquête, alimentée d’un subtil propos sociologique voire philosophique, s’articule autour du meurtre de l’idiot du village de Chester, assassiné par nul autre que le Maire et son adjoint qui tentent ensuite de détourner les soupçons sur un ouvrier nouvellement arrivé dans leur coin de pays, le Paul Barabé, bouc-émissaire idéal. Inutile de répéter ici ce que vous pourrez lire plus en détails dans quelques jours sur le site du Libraire. Qu’il vous suffise pour le moment de savoir que ce livre qui nous arrive comme une réponse à Hérouxville m’a amplement nourri; porté par une écriture maîtrisée et limpide, dénué de tout sentimentalisme, de tout moralisme grossier, il s’impose en toute simplicité comme le premier jalon dans l’œuvre d’une auteure dont je m’engage à suivre la trace…

February 1st, 2009
Catégorie: Commentaires, Lectures, Nouvelles, Réflexions Catégorie: Aucune

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