stanleypean.com


Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Pause-réconfort (5)

Entre la fin de mon émission de jazz à Espace musique et le début d’Haïti la nuit, la série d’émissions spéciales diffusées nuitamment à l’antenne de la Première Chaîne de Radio-Canada à l’équipe de laquelle je me suis joint lundi, j’ai fait la tournée des soirées de poésie au profit des organisations non-gouvernementales présentes en Haïti: celle présentée au Quai des Brumes par François Parenteau, celle organisée par Émile Martel du PEN Club et Claudine Bertrand tenue au Dépanneur Café et enfin celle animée par les membres de la formation funk Kalmunity.

Invité à prendre la parole dans ces trois lieux, j’ai lu à ces publics quelques vers de ces poètes haïtiens chez qui je trouve un brin de réconfort depuis quelques jours: Anthony Phelps (d’ailleurs croisé au Dépanneur), René Bélance et aussi James Noël, avec qui il était prévu que je fasse une tournée de quelques écoles de Port-au-Prince et des environs à l’occasion du festival Étonnants voyageurs.

Au Dépanneur, j’ai dédié plus précisément aux filles du défunt Georges Anglade et de son épouse Mireille Neptune, le poème de Noël («Ville de solitude», tiré de Poèmes à double tranchant / Seul le baiser pour muselière), dont voici un extrait: 

la mort se moque des âmes tendres
à coups de griefs
et coups de griffes
tel chat léchant un dernier geste de souris
ma ville souricière
ma ville trou de mémoire
ma ville seule s’attendrit
sur ses vagues chants de mer

la vie est véritablement vide
vide d’essence

January 27th, 2010
Catégorie: Événements, Lectures, Réflexions Catégorie: Aucune

≡ Soumettez votre commentaire