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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Mes rendez-vous nocturnes avec la Muse

Depuis des années, j’ai un rapport problématique avec Morphée. Déjà que mon vieux corps semble résolu à m’interdire de m’abandonner à son étreinte pendant plus de cinq heures d’affilée! Si j’ai le malheur de m’écrouler de fatigue trop tôt dans la soirée, je me retrouve invariablement debout in the chill, still, of the night. Feu Mèt Mo, mon père, souffrait apparemment du même mal. Tôt couché, il se réveillait systématiquement aux petites heures de la nuit, lançait bientôt le percolateur et sirotait son premier café, toujours très fort et trop sucré, avant les premières lueurs de l’aube.

Hérédité, quand tu nous tiens…!

La différence entre les insomnies du Mèt et les miennes tient au fait que les siennes, il me semble, avaient pour principale cause sa permanente anxiété. Tandis que dans mon cas… Au fait, comment expliquer mon incapacité à dormir trop longuement? Je ne me suis jamais senti anxieux, pas plus que la moyenne des ours, en tout cas. Et ces derniers temps je peux me réjouir d’avoir su mettre à profit ces nuits blanches en renouant avec la Muse.

J’ai terminé il y a deux dimanches ma première nouvelle non-sollicitée depuis belle lurette. J’entends par là un texte de fiction qui ne m’ait pas été commandée par la rédaction d’un périodique ou la direction d’un collectif, mais qui soit plutôt le simple fruit de mon inspiration. Je l’ai depuis laissée reposer quelques jours avant de la reprendre, la peaufiner puis la soumettre à une revue littéraire à laquelle je n’ai jamais vraiment collaborer. Elles sont plus rares aujourd’hui qu’à mes débuts dans les années 80, les tribunes où publier de brèves fictions. Enfin, qui vivra verra. J’en ai une autre en route, celle-là attendue pour un collectif, qui me donne un peu de fil à retordre, mais j’ai bon espoir d’y mettre le point final ce week-end.

En parlant d’aventures éditoriales, j’ai eu hier deux meetings successifs avec des gens du milieu. En matinée, j’ai rencontré deux des responsables d’une publication scolaire à laquelle j’ai accepté de contribuer et dont je ne crois pas avoir le droit de dévoiler de détails pour le moment. Puis, j’ai dîné comme convenu avec l’immensurable Robert Lévesque pour discuter du manuscrit que je lui ai enfin remis durant le temps des fêtes, le recueil d’essais sur le jazz que j’ai intitulé De préférence la nuit. Mon ami et mentor Gilles Archambault ayant déjà remis la préface qu’il avait généreusement accepté de signer, les corrections mineures demandées par Robert n’étant pas nombreuses, mon directeur de collection et moi avons convenu que le manuscrit serait bientôt prêt pour la suite du processus. Cela signifie que le livre pourrait probablement sortir à l’automne, une perspective qui ne me déplaît pas du tout.

Qu’on ne s’étonne pas alors que mon émission de ce soir se soit déroulée dans une atmosphère des plus festives et qu’elle ait été suivie d’un repas bien arrosé avec des amis chers à mon cœur.

January 18th, 2019
Catégorie: Réflexions Catégorie: Aucune

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