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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Le retour

Rédigé à bord de l’autobus Sainte-Foy-Montréal, samedi après-midi (je n’avais pas encore eu le temps de le poster):

Presque un mois jour pour jour loin de ces carnets semi-publics. Et moi qui m’étais juré de faire preuve de davantage d’assiduité dans la tenue de ce blogue que dans celle du précédent, sur le site du Libraire. Promesse d’ivrogne, apparemment. Inutile d’essayer de relater ici tout ce qui s’est passé dans ma vie et dans mon milieu ces dernières semaines, ce n’est tout de même pas la seule fonction de ces pages. Encore faut-il que j’aie quelque chose digne d’intérêt à raconter. Alors, à la manière de Michel Fugain sur son dernier album, dans cette superbe chanson cosignée avec Charles Aznavour («Je parlerai de toi»), je ne parlerai pas d’un certain nombre de sujets…

 

Je ne parlerai pas du réquisitoire protoraciste d’un Victor-Lévy Beaulieu contre Michaëlle Jean (la «reine-nègre» du Canada!), qui a irrité une bonne partie de l’intelligentsia haïtiano-québécoise; pour ma part, je n’ai pas de temps à perdre à commenter les esclandres médiatiques du pittoresque personnage qui ne sait jamais quoi inventer pour attirer sur lui le feu des projecteurs. Je ne parlerai pas de l’affaire Bernier-Couillard, qui ne m’inspire guère, ni des pseudo-excuses de Stephen Harper aux autochtones victimes de sévices dans les orphelinats blancs du Canada, ses larmes de crocodiles et son hypocrisie électoraliste ne m’inspirent guère que la nausée. Je ne parlerai pas de cet ami d’enfance que j’ai perdu pour des raisons qui m’échappent un peu et auquel je ne peux m’empêcher de penser en ce jour de son anniversaire de naissance. Je ne parlerai pas non plus de mon nouveau (et fort exigeant) créneau horaire à l’antenne d’Espace Musique, du lundi au vendredi de 9h00 à 13h30, sinon pour dire que je suis ravi de retrouver mon pote Christophe Rodriguez à la réalisation, en dépit du fait que lui et moi aurions préféré nous voir confier l’émission de jazz de début de soirée comme les étés précédents. Je ne m’étendrai pas non plus sur la présence de Laura à mes côtés toute la semaine, sinon pour dire que le père et la fille ont été enchantés de passer une petite semaine en tête à tête, à partager que des bons moments cinématographiques, musicaux et autres.

 

Dans l’état d’allégresse où me plonge le retour de la belle saison, celle du jazz (à l’OFF Festival comme au FIJM), je me contenterai pour le moment de vous renvoyer à mes entrevues réalisées pour Voir avec Normand Guilbeault et Abbey Lincoln, et d’écrire ici que je flotte sur mon nuage bleu annuel, enchanté notamment par le concert auquel Laura et moi avons assisté hier au Metropolis (le bassiste Marcus Miller, virtuose et généreux); et que j’attends des émois semblables du programme double auquel j’assisterai ce soir: la délectable Lizz Wright en première partie du concert du Révérend Al Green. I Believe to My Soul, comme chantait Ray Charles…

La suite à venir…

June 30th, 2008
Catégorie: Auditions, Événements, Nouvelles, Réflexions Catégorie: Aucune

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