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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

L’avènement de la twittérature

Je connaissais le concept, mais pas le terme. Je l’ai appris ces jours derniers, au fil de ma préparation â mon rôle de juge du Défi éclair Twitter lancé cette semaine (salon du livre oblige) par la Zone d’écriture de Radio-Canada.ca conjointement avec l’émission La Sphère, qu’anime ce bon vieux Matthieu Dugal sur les ondes de la Première Chaîne le samedi après-midi. Dugal et moi-même étions d’ailleurs les invités de Michel Désautels hier après-midi pour en parler. La twittérature, c’est ce courant littéraire lié à l’outil de microblogage et de réseautage social Twitter, qui propose d’utiliser la contrainte de caractères imposée par Twitter dans l’écriture d’une oeuvre littéraire. À ce que j’ai cru comprendre, la twittérature s’inscrit dans unmouvement littéraire plus global, la nanolittérature, sous la bannière de laquelle on regroupe les gazouillis («tweets»), textos, télégrammes, haïkus, proverbes, pensées, maximes et autres écrits de formes très brèves.

Proche parent (dans l’esprit) de l’Oulipo, l’Institut de twittérature comparée fondé par Jean-Yves Fréchette oeuvre à la légitimisation de cette nouvelle littérature qui connaît à ce qu’il paraît un succès fou au Japon. Et pour illustrer le potentiel de celle-ci, Fréchette a publié récemment sous son alias @pierrepaulpleau Tweet rebelle (L’instant même), un recueil de «1 001 concentrés de pensée vive» dans lequel on aurait tort de ne pas plonger, ne serait-ce que par curiosité. Incidemment, le printemps dernier, Dugal avait reçu Fréchette à son émission Tout le monde s’en fout (VOX).

Enfin, le Défi éclair Twitter débute aujourd’hui à 9h00 précises et se poursuit jusqu’à demain même heure. Il consiste à écrire sur son compte Twitter une courte histoire en 140 caractères devant obligatoirement inclure le mot-clic #temps (qui ne compte que pour un seul caractère). Les règlements complets sont disponibles ici. Ma collègue Marie Hélène Poitras, romancière et éditrice à la Zone d’écriture, et moi passerons la journée d’aujourd’hui et de demain à lire les micro-histoires gazouillées par les concurrents et annoncerons le nom de la grande gagnante ou du grand gagnant que nous aurons choisi samedi en fin d’après-midi, à l’émission La Sphère, diffusée en direct du Salon du livre de Montréal entre 16 h et 17 h.

Et tiens, puisque la contrainte me stimule, j’ai décidé moi-même de faire mes premiers pas dans la twittérature — même si je ne peux évidemment pas m’incrire au concours dont je suis l’un des juges. Voici néanmoins ce que m’a inspiré la contrainte en question :

 Avec le #temps, lasse de ses cachotteries, Jo le mit au défi de la transparence. Il le releva si bien qu’elle n’arriva plus à le distinguer.

Bonne chance à tous et à toutes!

November 17th, 2011
Catégorie: Commentaires, Lectures, Réflexions Catégorie: Aucune

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