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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

La voie du samouraï

Notre entrevue avait failli ne pas avoir lieu, la relationniste de Warner ayant mal calculé le décalage horaire entre Montréal et Milan, Joe Jackson avait conséquemment téléphoné une heure trop tard, le lundi 17 mars dernier. Au bout d’une semaine de rendez-vous manqués qui a mis a rude épreuve ma patience et celle de mon chef de pupitre Patrick Baillargeon, le pianiste et chanteur britannique avait fini par me rejoindre de Tel-Aviv le 24, pour un brin de jasette qui me fournirait le matériau de base pour cet article paru dans la plus récente édition du Voir Montréal («Joe Jackson: La voie du samouraï»). Inutile de dire que je m’en serais voulu à tout jamais si je n’avais pas obtenu cet entretien avec Jackson, qui compte parmi mes rockers préférés depuis mon adolescence jonquiéroise. Une de ses meilleures ballades — «Breaking Us in Two» — est restée dans ma mémoire associée au party d’adieu du beau Juan Gabriel Bistué, cet étudiant argentin venu parfaire son français et placé sous le parrainage de mon père (seul professeur parlant l’espagnol couramment à la Polyvalente de Jonquière) durant son année d’études au Saguenay. Une autre — «You Can’t Get What You What (‘Til You Know What You Want)», tirée de Body and Soul, le premier album de Jackson que je me sois offert, le premier disque que j’aie acheté à mon arrivée à Québec en 1984 à vrai dire — avait fait office de leçon de vie bien primaire pour le jeune étourdi que j’étais. Ge, cette tendre forcenée que j’ai fréquentée il y a des années, s’expliquait mal mon engouement pour ces chansons pop aux textes un peu nonos, selon elle. C’est drôle; lors de notre entretien de lundi dernier, Jackson ne s’est pas montré tendre à l’égard de ses vieilles chansons.

Tout ça pour dire que je ne manquerai pour rien au monde son concert au Métropolis, mercredi prochain. Parole de scout!

Tiens, voilà que Philippe se lève.

March 29th, 2008
Catégorie: Commentaires, Réflexions Catégorie: Aucune

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