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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Jour 9: Le soleil qui est son vieux copain / Est aussi de la fête

Dans un petit café équipé de WiFi, Place Gambetta, je prends un répit de ce soleil assommant qui brûle dans le ciel de Paris, pour revenir sur la soirée d’hier, à un jet de pierre d’ici, au Comptoir des mots où s’étaient entassés une trentaine de bibliophiles venus entendre Brigitte présenter sa démarche éditoriale, en compagnie de Pierre Jourde et moi qui présentions nos nouveautés aux Allusifs. Rencontre fort sympathique auxquels assistaient notamment mes copines parisiennes Camille et Aline (qui à force d’acheter des exemplaires de Bizango pour offrir à son entourage finira bien par écouler la moitié de mon tirage européen!).

J’apprends tout juste à découvrir Jourde, dont La Présence inaugure la collections «Les Peurs» des Allusifs; un essai bien personnel sur cette question aussi fondatrice que le désir pour toute oeuvre de créateur, écrit dans une langue superbe et tellement maîtrisée. Je cite, presque au hasard:

Non, elle n’a pas changé la vieille angoisse. Malgré ce long sommeil de plusieurs années, elle n’a rien perdu de sa puissance. Recroquevillé au creux de ces espaces inconnus, je l’observe, sorcière de comédie, qui déploie son cérémonial, ses fastes microscopiques et grotesque, et j’ai beau savoir à l’avance tout ce qui va se passer désormais pendant cette nuit, je suis incapable de m’y soustraire.

Après la rencontre, Camille et moi avons rejoint André, Hélène et Nancy à l’Écluse (encore) pour manger et trinquer à la santé du couple qui devait s’envoler pour Québec aujourd’hui. Et puis, Nancy et moi sommes allés retrouver Sébastien au Sir Winston, près de l’Arc de Triomphe, le temps d’un night cap et d’un blindfold test musical proposé par le deejay du pub. Levé très en retard chez Seb ce matin, j’ai quand même pu débroussailler avec lui le synopsis de la BD que nous avons décidé de scénariser conjointement.

Entretemps, j’ai pris connaissance de deux papiers parus sur mon roman et sur ma présence en France: d’abord, cette critique de Claude Le Nocher sur son blogue Action-Suspense et puis ce compte-rendu des activités entourant le dixième anniversaire des Allusifs signé Louis-Bernard Robitaille pour La Presse.

May 10th, 2011
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