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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Jour 4 (suite): Nourritures terrestres et autres satisfactions

Le moins que je puisse dire, c’est que mes idées reçues en prennent pour leur rhume. Je n’ai rien contre, remarquez. À l’instar de beaucoup de monde, je suppose, j’entretiens certains préjugés dont l’un des plus tenaces concerne la gastronomie londonienne. À l’instar de beaucoup de monde, je suis convaincu que les Anglais natif-nataux n’apprécient rien autant que des plats de viande bouillie à la menthe et que règle générale il vaut mieux en Angleterre manger dans des restos ethniques et exotiques, genre indiens ou asiatiques. Comme prévu à mon agenda, je suis passé ce midi à la Délégation générale du Québec à Londres, pour y rencontrer le Délégué général, Pierre Boulanger, et ses collègues Colin Hicks (directeur du Service culturel, rencontré à la Maison des écrivains l’hiver dernier) et Brigitte Bertout (attachée aux Affaires publiques, responsable de mon séjour à Swansea). Et Hicks, qui m’accompagnait dans mes rencontres «diplomatiques» d’aujourd’hui, m’a invité à manger chez Roux, une brasserie à la française dont la cuisine n’a rien à envier à ses semblables d’outre-Manche: mes tagliatelles aux fruits de mer étaient succulentes. Et ce soir, épuisé par ma journée débutée trop tôt, j’ai paresseusement opté pour le service aux chambres… et j’ai eu l’agréable surprise de déguster un magret de canard servi sur un lit de risotto aux asperges qui m’a fait oublier tous les lieux communs sur Londres et la nourriture qu’on y sert.

Cela dit, je ne suis pas en Grande-Bretagne pour en évaluer les plaisirs de la table et je m’estime assez satisfait de mes discussions d’aujourd’hui avec la ravissante Sinead Russell du British Council d’abord, puis Simon Prosser et Craig Taylor du cyberzine littéraire Five Dials (Hamish Hamilton / Penguin Publishing) ensuite. À titre de président de l’UNEQ, ma«mission» en terre d’Angleterre a pour objectifs de multiplier les interfaces susceptibles de maximiser la promotion des lettres québécoises et de leurs artisans au Royaume-Uni et j’estime ce premier débroussaillage de bon augure. À plus forte raison maintenant que messieurs Prosser, Taylor et moi-même avons pu esquisser ce à quoi pourrait ressembler un numéro spécial de leur publication portant sur le Québec et sa littérature, une histoire à suivre qui me semble promise à de fructueux résultats, si vous me permettez cette optimisme dont je n’ai pas coutume d’abuser.

Et comme dirait l’autre, I’ll drink to that — en l’occurrence, le petit Bourgogne délicieusement fruité et sans prétention qu’on m’a servi à ma chambre avec le canard. Après quoi, une petite balade digestive s’imposera sans doute… Après vérification, je suis environ à trois quarts d’heure à pieds, en ligne droite, de chez Ronnie Scott.

* * *

P.S.: Mon amie Josée Galibois, qui a habité Londres pendant quelques années jadis, m’envoie sur le babillard du blogue l’adresse d’une bonne table polonaise tout près de mon hôtel; j’essaierai d’aller visiter d’ici samedi, c’est promis…

July 8th, 2010
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