stanleypean.com


Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Jour 12: Brûlé par plus de feux…

Bergen, le fjord autour de minuit

Je sais, je suis de nature nostalgique et n’ai jamais su totalement m’affranchir de mes histoires d’antan. À ma chum Nancy, avec qui je bavardais l’autre midi des grandeurs et misères de l’amour (what it this thing called love? se demandait l’autre), je confiais cette insolite conviction de n’avoir jamais vraiment cesser d’aimer les filles les plus importantes qui étaient passées dans ma vie, à commencer par cette blonde Sylvie qui m’avait baptisé «son noiraud» dans l’autobus qui nous conduisait tous les matins à l’école maternelle Général-Vanier de Jonquière.  

Hanté par mon passé sentimental, à l’instar du protagoniste de cette superbe nouvelle de Harlan Ellison «All the Birds Come Home to Roost», je trouve souvent (ou cherche?) des ressemblances avec mes anciennes flammes à de nouvelles rencontres. Ce fut le cas la semaine dernière avec mon éditrice italienne qui me rappelait étrangement une de mes ex. C’était encore le cas tout à l’heure avec la saxophoniste Frøy Aarge, qui agrémentait d’une prestation spéciale en duo avec le claviériste Andreas Ulvo l’apéro des invités de marque du Jazz Norway in a Nutshell servi dans un salon privé.

Je vous jure, on aurait dit le parfait sosie de M., à l’époque de notre histoire aussi passionnée que mélodramatique, il y a une quinzaine d’années.

Froy Aarge

Une fois passé le choc, j’ai pu apprécier le jeu de la musicienne et compositrice d’Oslo, promise à une brillante carrière si l’on se fie aux efforts promotionnels déployés par son label de disque, l’éminente firme allemande ACT. J’ai pris DVD et CD, alors j’aurai le loisir d’en juger… sans négliger une pensée pour M., sortie de ma vie il ya fort longtemps au terme d’une sordide histoire de tromperie. What is this thing called love? Je me le demande bien, moi aussi, m’sieur Porter…

* * *

Également à mon programme ce soir, la poésie beat du vétéran Jan Erik Vold, déclamée sur fond de cool jazz; l’envoûtante musique de la pianiste Maria Kannegaard, avec le merveilleux Oler Morten Vågan à la contrebasse; celle, plus festive, de la Fanfare Ciocarlia, une formation roumaine mêlant influences turque, bulgare et romanichel; et autour de minuit, le freefunk électrique et explosif du groupe Element, mené par le saxophoniste Gisle Johansen.

Sans oublier enfin, à mon retour à l’hôtel, le concert du quartet de Sonia Johnson (avec le pianiste Luc Beaugrand, le contrebassiste Frédéric Alarie, le batteur Camil Bélisle) au Café du Monument national, capté sur mon ordinateur via Skype, à l’occasion duquel la belle amie devait créer quelques nouvelles chansons sur des textes de Claude André, Yves Lanthier, Christian Mistral et moi-même. Ah, les miracles de la technologie…!

May 28th, 2010
Catégorie: Auditions, Commentaires, Événements, Réflexions Catégorie: Aucune

Un commentaire à propos de “Jour 12: Brûlé par plus de feux…”

  1. Yves Lanthier a écrit:

    Quelle superbe fille et quelle superbe photo, la fille au sax soprano.

≡ Soumettez votre commentaire