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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Grosse semaine…

Si grosse semaine, à vrai dire, que j’ai laissé cette indicible lassitude qui m’étreint ces jours-ci me tenir loin de ce blogue. Il faut dire aussi que je n’ai guère eu le temps de souffler, avec ma participation lundi à au magazine Voir, le pendant télévisuel de l’hebdo auquel je collabore comme commentateur musical, ma collaboration le lendemain au «Devoir des écrivains» (édition spéciale du quotidien de la rue Bleury presque entièrement rédigée par 33 écrivaines et écrivains d’ici) et toutes mes autres activités reliées à Espace musique, au conseil d’administration du Festival international de littérature et enfin à l’UNEQ en cette semaine de Salon du livre à Montréal. Hier encore, avant mon émission, j’ai accordé une entrevue à mon collègue de Radio-Canada au Saguenay Jean-Pierre Girard (le journaliste, donc, pas son homonyme écrivain), à propos de mon article du Devoir de mercredi sur l’épidémie de choléra en Haïti, article qui faisait suite à mon billet sur le même sujet publié sur ce blogue il y a quelques jours…

Le Devoir          Le mercredi 17 novembre 2010

Colère et choléra

Photo : Agence Reuters St-Felix Evens

Depuis la mi-octobre, l’épidémie de choléra qui aurait pris naissance à une centaine de kilomètres de Port-au-Prince s’est répandue comme une traînée de poudre et touche actuellement la moitié de l’île. En date d’hier, les autorités haïtiennes estimaient à plus de 1000 le nombre de décès, dont une quarantaine dans la capitale, alors que près de 17 000 personnes avaient été hospitalisées. (…lire la suite>>>)

De cette expérience votre agréable, je retiens surtout la difficulté de faire plus que simplement rapporter et synthétiser des informations glanées de part et d’autre quand on est loin du feu de l’action et qu’on arrive difficilement à rejoindre des témoins clés dans un pays où les infrastructures déjà défaillantes se sont littéralement écroulées à cause du séisme que l’on sait.

Par ailleurs, à l’occasion de la 11e édition annuelle de l’événement «Livres comme l’air», organisée conjointement par l’UNEQ, le Centre québécois du PEN international et Aministie internationale et présentée au Salon du livre tout de suite après mon édition de jazz, j’ai prononcé ce qui sera ma dernière allocution «présidentielle» qui allait comme suit:

Devoir de solidarité

Lors de son discours de réception du Prix Nobel de littérature en 1957, Albert Camus s’exprimait en ces termes sur la question délicate de l’engagement des écrivains.

«Les écrivains de la société marchande, à de rares exceptions près, ont cru pouvoir vivre dans une heureuse irresponsabilité. Ils ont vécu en effet et puis sont morts seuls, comme ils avaient vécu. Nous autres, écrivains du XXe siècle, ne serons plus jamais seuls. Nous devons savoir au contraire que nous ne pouvons nous évader de la misère commune, et que notre seule justification, s’il en est une, est de parler pour tous ceux qui ne peuvent le faire. Mais nous devons le faire pour tous ceux, en effet, qui souffrent en ce moment, quelles que soient les grandeurs passées, ou futures, quels que soient les drapeaux des sociétés qui les oppriment: il n’y a pas pour nous de bourreaux privilégiés. C’est pourquoi la beauté, même aujourd’hui, surtout aujourd’hui, ne peut servir aucun parti: elle ne sert que la douleur ou la joie des hommes.» (…lire la suite>>>)

Ce soir à la Maison des écrivains, j’officierai au lancement officiel du nouveau numéro du cyberzine britannique Five Dials, édition consacrée aux lettres québécoises contemporaines que j’ai co-pilotée avec les éditeurs Simon Prosser et Craig Taylor.

November 20th, 2010
Catégorie: Nouvelles Catégorie: Aucune

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