stanleypean.com


Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Frank et Bruno

Depuis deux jours, plus que jamais, je vis en orbite de l’astre Frankétienne que j’ai côtoyé en studio jeudi matin lors de l’enregistrement de l’émission littéraire Vous m’en lirez tant qu’anime Lorraine Pintal à l’antenne de la Premièr chaîne de Radio-Canada (diffusion demain après-midi dès 14h00 HE), qui se produisait jeudi et vendredi soirs à la Cinquième Salle de la Place des Arts (salle comble hier pour sa pièce en un acte et à deux personnages, Melovivi ou Le Piège) et qui sera tout comme moi de la soirée Haïti debout!, la cabaret littéraire présentée en guise de soirée de clôture du 16e Festival international de la littérature au Lion d’Or demain soir. Sans compter que j’essaie de coincer le monument avant son retour en Haïti le temps d’une entretien en profondeur que j’ai promis à la rédaction de la revue Liberté: mais avez-v0us déjà essayé d’attraper un ouragan?

En marge de cette intense activité centrée autour de ce colosse, j’ai continué d’officier à la radio et me suis rapproché de mon objectif en ce qui concerne Bizango: plus qu’un chapitre et la première mouture sera complète, juste à temps pour l’anniversaire de naissance de mon éditrice en plus!

Mais aujourd’hui, ma journée appartient (encore!) à l’UNEQ qui tient une assemblée générale extraordinaire ayant pour but d’entériner la stratégie proposée par le c.a. pour contrer l’odieux projet de réforme de la loi canadienne sur le droit d’auteur mis de l’avant par le gouvernement Harper.

Et un peu plus tard aujourd’hui, je prête ma voix à la «Fête à Bruno», le spectacle en hommage à mon ami, mon mentor, «mon» président de l’UNEQ, l’écrivain Bruno Roy qui s’est hélas éteint le 6 janvier dernier. Il y a fort à parier, comme l’a suggéré Michelle Corbeil le matin de la conférence de presse du FIL, que Frankétienne et Bruno se seraient entendus comme deux frères qui se retrouvent après avoir été séparés à la naissance.

À défaut d’avoir pu vivre / assister à cette rencontre désormais impossible, je suis tombé au fil de mes lectures en préparation à cette grande soirée présentée elle aussi au Cabaret le Lion d’Or dès 20h00 sur ces quelques vers tiré du recueil Le Détail de la langue de Bruno Roy (2002), qui m’ont paru trouvé un écho distant dans mon roman presque achevé…

Montréal est un phonographe métissé
qui chante l’invariant de l’oreille
elle trouve sa parole
là où descendent ses rythmes
au fond de l’initial de l’humain

Encore une fois, merci, Bruno. Ta lumière continue d’éclairer le chemin.

September 25th, 2010
Catégorie: Événements, Lectures, Réflexions Catégorie: Aucune

≡ Soumettez votre commentaire