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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Et pourtant, Ferré

Ferré

Maintenant que le branle-bas de combat entourant la tenue du trentième Festival international de jazz est bel et bien passé, je peux reprendre l’écriture de ce blogue… comme celle de mes projets scénaristiques avec la belle Sophie-Luce et de mon roman, Bizango, que j’avais un peu délaissé ces temps derniers. Je l’avoue, pendant l’électrisant concert de –M– au théâtre Latulippe il y a deux jours, j’ai eu une petite pensée pour ce bon vieux Léo, auquel j’ai consacré un billet sur mon autre blogue, Ferré qui nous aurait quittés le 11 juillet 1993 et non pas le 14 ainsi que je l’ai toujours cru (s’il faut en croire un internaute qui m’a écrit à Radio-Canada), Ferré que j’ai appris à aimer chez ma tante Michèle en Allemagne puis chez Nando Michaud, qui l’écoutait à longueur d’après-midi du temps où je le côtoyais quotidiennement par amitié et par plaisir. Comme c’est loin, tout ça, et forcément lié à un certain spleen, une certaine mélancolie de fin de nuit alors qu’il est encore tôt le matin. À force de commenter tous ces décès (Paul M. Marchand, Michael Jackson, Eric Dolphy, Léo Ferré, etc.), j’en suis arrivé à la conclusion assurément erronnée que le mois de juillet est plus funeste que les autres, impression renforcée par l’inévitable commémoration demain des disparitions de Billie Holiday et de John Coltrane, morts le même jour à quelques années d’intervalle, croyez-le ou non…

Avec le temps…
Avec le temps, va, tout s’en va

Et l’on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l’on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l’on se sent tout seul peut-être mais peinard
Et l’on se sent floué par les années perdues
Alors vraiment
Avec le temps on n’aime plus

July 16th, 2009
Catégorie: Commentaires, Nouvelles, Réflexions Catégorie: Aucune

4 commentaires à propos de “Et pourtant, Ferré”

  1. sonia a écrit:

    Mais c’est aussi un beau mois de naissance. Pour ma part, je suis née un 14 Juillet et, contrairement à M. Ferré, avec le temps j’aime de plus en plus! La vie et ses pieds de nez, les hasards (si les hasards existent), la vie et ses découvertes. Pour ma part je trouve que 2008 et 2009 sont des années de départ de grandes figures ou de proches.

    Reste à savourer le temps avec ceux qui restent…

    Amicalement,

    Sonia

  2. Serge Bruneau a écrit:

    Mais non Stan,

    Léo Ferré, notre Léo, il est bel et bien mort un 14 juillet. On ne va pas oublier un si beau pied de nez!

    «C’était, je m’en souviens, un quatorze juillet / Cent quatorze juillet en un siècle, c’est peu / La rouge liberté se promenait à peine endimanchée…»

    (Benoit Misère)

    Porte-toi bien.

    Serge B.

  3. DL a écrit:

    M’sieur Péan,

    Votre humeur posthume me chagrine beaucoup, mais je vous ai connu d’autres juillet…

    Oui, avec le temps « va, tout, s’en va », même les
    « palmarès Ferré» , dont nous avons su faire si bon usage 🙂

    Et pourtant, il me reste bien un « Ferré numéro 1 » par les temps qui courent (mais ce n’est plus La mer, la solitude) :

    On veille on pense à tout à rien
    On écrit des vers de la prose
    On doit trafiquer quelque chose
    En attendant le jour qui vient
    (…)
    Plusieurs sont morts plusieurs vivants
    On n’a pas tous les mêmes cartes
    Avant l’autre il faut que je parte
    Eux sortis je restais rêvant

    Tout le monde n’est pas Cézanne
    Nous nous contenterons de peu
    L’on pleure et l’on rit comme on peut
    Dans cet univers de tisanes

    Jeune homme qu’est-ce que tu crains
    Tu vieilliras vaille que vaille
    Disait l’ombre sur la muraille
    Peinte par un Breughel forain…

    Alors, vous me le faites ce revenant de Bizango ?

    Bises,

    La DL

  4. DL a écrit:

    Entendu que parlant Ferré, nous remontons jusqu’à Aragon.

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