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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

En trois actes

Ma soirée d’hier, telle une oeuvre dramaturgique.

À l’acte premier, un petit saut au Gainzbar pour le lancement du dixième album de la pianiste Lorraine Desmarais, que j’ai comme promis présentée à ses invités (comme si elle ne se passait pas de présentation). Déjà sur disque, la musique de Big Band en jette; en personne, c’est encore plus enthousiasmant et enivrant. Sweet Lorraine s’est vraiment entourée de la crème de la crème des jazzmen montréalais et les André Leroux, Jean-Pierre Zanella, Ron Di Lauro, Aaron Doyle, Richard Gagnon, Fred Alarie, Camil Bélisle et consorts ont bellement fait honneur à ses orchestrations. Chapeau!

À l’acte deux, toujours sous le signe de la note bleue, je suis allé grignoter au Dièse Onze en compagnie de l’élégante Cynthia (croisée brièvement par hasard il y a dix jours) au son des chansons si personnelles de l’ensorceleuse Aurélia O’Leary qui se produisait en trio, aux côtés de l’irremplaçable Thomas Carbou à la guitare à huit cordes et de François Taillefer aux percussions. Je n’ai entendu que le premier set, à cause de la suite de mon parcours, mais de toute les fois où j’ai entendu chanter Aurélia, c’était sa plus électrisante prestation. Vraiment, cette femme se destine à une carrière brillante.

Enfin, à l’acte trois, Cynthia et moi avons rejoint Spike Lee et ses hôtes de la Cinémathèque québécoise et mon vieux frère Dany Laferrière, qui dînaient dans un sympathique bistro français du Centre-Sud (Ô Thym, rue Maisonneuve), pendant la projection de Miracle at Santa Anna. J’ai eu le plaisir de m’entretenir brièvement avec le cinéaste de son travail, de musique, de présence haïtienne à Montréal, New York et Miami. Puis il nous a fallu revenir à la salle de projection pour la période de questions du public, à laquelle il s’est prêté avec grâce, humour et intelligence. J’aurais bien aimé l’inviter au studio de la webtélé d’Espace jazz, pour poursuivre nos échanges sur la note bleue le temps d’une de ces capsules vidéos que je publie sur mon «autre» blogue; hélas, Lee devait prendre l’avion à l’aube ce matin pour aller donner son cours de cinéma à New York. Une prochaine fois peut-être…? J’ose en tout cas espérer qu’il appréciera autant que moi la musique de Lorraine Desmarais, dont je lui ai offert le nouveau disque.

L’épilogue, quant à lui, consistait en un brin de jasette et un dernier petit scotch à l’Île noire en compagnie de la charmante copine, que je n’avais pas vue depuis belle lurette. One for the road, comme le chantait si bien Sinatra.

April 9th, 2009
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