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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Ce sont de drôles de types…

Décidément, les chansons de Ferré me trottent souvent dans la tête, par les temps qui courent. Je reviens de Trois-Rivières, où je faisais un (trop) bref aller-retour pour le traditionnel cocktail offert par l’UNEQ aux invités du Festival international de poésie qu’organisent annuellement avec maestria Gaston Bellemare, sa conjointe Maryse Baribeau et toute leur équipe. Depuis que je préside l’Union, je me suis toujours fait un devoir d’aller dire un petit mots aux poètes d’ici et d’ailleurs à cette occasion, histoire d’honorer ce rituel instauré par mon ami et prédécesseur Bruno Roy. Je déplore de n’avoir pas pu, ce soir, rester entendre les poètes qui participaient à la soirée de lecture, mais la promesse faite à ma fille Laura de rentrer tôt à Québec ce soir me l’interdisait…

Le hasard, qui n’existe pas, a voulu que je fasse l’aller assis aux côtés du poète Michel Pleau, ex-compagnon de classe en création littéraire et cofondateur du Cercle d’écriture de l’université Laval (il y a vingt ans!) et ex-chroniqueur de poésie au journal Le Libraire, que je n’avais pas vu depuis belle lurette. Michel a passé quelques mois en France cette année, mais il savait tout de même que Gilles Vigneault avait fait son éloge dans le cadre d’une entrevue qu’il accordait au journal le printemps dernier et qu’on peut lire ici; inutile de dire à quel point, malgré sa modestie qui frise le maladif, le poète s’était trouvé flatté des propos du chantre de la nation…

Le hasard – auquel je ne crois pas, je le dis et le redis – a voulu aussi que je soupe aux côtés du poète François Vigneault, fils de vous-savez-qui, que je n’avais pas vu depuis une éternité, lui aussi… et de Guy Marchamps, qui venait tout juste de m’accompagner à l’harmonica dans une interprétation impromptue du Blues pour Louise et Anne, coécrit par Anthony Rozankovic, Vincent Potel et moi. Ça m’a fait rudement plaisir de revoir François, poète injustement méconnu, qui vit dans l’ombre de son père et de son frère Guillaume. Et c’était assez amusant d’être assis près de lui alors que la foule entonnait le traditionnel Gens du pays pour souligner l’anniversaire du Mexicain Bernardo Ruiz. Ça m’a rappelé mon commentaire ironique à Guillaume, le soir de mon quarantième anniversaire à Bordeaux au printemps 2006 : «Faut le faire: c’est ma fête, mais c’est ton père qui touche des droits d’auteurs!»

October 6th, 2007
Catégorie: Commentaires, Réflexions Catégorie: Aucune

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