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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Au musée des horreurs

Drôle de hasard que Geneviève m’ait écrit aujourd’hui, journée de réception par la poste de cet autre cadeau que je me suis fait via Amazon.com et qui traîne devant moi en studio pendant mon émission de jazz: le coffret DVD de la deuxième saison de l’anthologie fantastique pour la télévision Night Gallery, création de mon idole d’adolescence Rod Serling un peu moins connue que sa célébrissime oeuvre-phare, The Twilight Zone.

Je me souviens d’une soirée d’été, il y a quelques années, où Ge et moi avions regardé ensemble le film-pilote de cette série méconnue, un triptyque de suspense signé Serling (et dont le second volet avait été réalisé par un jeune Steven Spielberg qui faisait alors ses premières armes à la télévision). Extrêmement exigeante en matière de cinéma comme en littérature, Geneviève avait émis un verdict implacable en fin de visionnement: «En comparaison de Hitchcock, ton Serling n’est finalement qu’un petit maître,» avait-elle dit, comme on le dirait de ces peintres oubliés qui avaient été les contemporains des grands de l’histoire de l’art.

Petit maître ou pas, Rod Serling m’accompagnera au fil des prochains jours où je (re)découvrirai avec un plaisir variable les épisodes de cette série fort inégale, j’en ai conscience. Et du coup, je repense au défunt Mèt Mo, mon père, qui me soupçonnait, railleur, de ne finalement regarder The Twilight Zone que pour voir Serling faire son laïus en début d’épisode…

December 24th, 2008
Catégorie: Commentaires, Nouvelles, Réflexions Catégorie: Aucune

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