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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Au lendemain de la première de mes «Nuits du Président»

Le guitariste Eric Asswad et le cornettiste Charles Imbeault d'Ekotones (gracieuseté du journal Voir)

La première de mes «Nuits du Président» au Festi Jazz international de Rimouski s’étant terminée aux heures blêmes qui précèdent l’aube, à siroter du rhum et à jaser avec le guitariste Erik Asswad et le cornettiste Charles Imbeau (de la formation Ekotones) à propos de tout et de rien, de la musique et de nos vies. Avant cela, le quatuor dont ses messieurs sont les piliers avaient littéralement mis le feu au Rhinocéros, le bar qui accueille ces after-hours du Festijazz dont on m’a confié l’animation. Avec les contributions non négligeables de leur contrebassiste Alex Bellegarde et de leur batteur Alain Quirion, ils nous en ont vraiment foutu plein la gueule et les tympans avec leur jazz-rock libertaire, électrique et musclé. Qui plus est, les invités de la scène ouverte ne nous ont pas laissé en reste: outre une Lorraine Desmarais endiablée au Fender Rhodes et quelques autres jeunes musiciens dont certains du bas, Ekotones a accueilli Lindsey, Maxx et Régis — respectivement claviériste, batteur et bassiste pour la Compagnie Créole, qui se produisait sous le chapiteau près du fleuve — trois monstrueux virtuoses qui nous ont éblouis dans ce contexte totalement free qui n’était pas sans rappeler par moment la période Bitches Brew

Truffaz

Parlant de Bitches Brew, il y avait forcément un peu de cet esprit chez Erik Truffaz, qui donnait le grand concert de la soirée à la salle de spectacles Desjardins-Telus. Entouré des fidèles complices de son quartet régulier (Patrick Muller au piano et au Fender, Marcello Giuliani à la basse, Marc Erbetta à la batterie), le trompettiste nous a offert un régal pour les oreilles en puisant dans le répertoire de tous ses albums. Devant une salle remplie seulement aux deux tiers de sa capacité (honte à celles et ceux qui ont manqué ce concert), ce fils spirituel de Miles et ses complices ont arpentés les rives de continents sonores aux carrefour du jazz, du rock, du soul et de la musique contemporaine pendant une heure vingt… avant de nous gratifier d’un rappel d’une demie heure se terminant sur une relecture assez déjantée de Je t’aime, mon non plus… Après quoi, je les ai retrouvés en coulisses le temps d’une coupe de pinard, dans l’espoir de les ramener au Rhinocéros pour jammer, mais comme Truffaz et ses hommes devaient quitter très tôt ce matin pour Toronto, c’était improbable qu’ils acceptent l’invitation. (À vrai dire, Erbetta s’est tout de même pointé au bar pour un nightcap, mais il est resté à l’écart de la jam, préférant décompresser en écoutant les autres.)

Ce soir, les pianistes Yaron Herman à la salle Desjardins-Telus (20h00) puis Rafael Zaldivar aux «Nuits du Président» (22h30). Vous ai-je précisé que je m’amusais comme un gamin dans une confiserie?

September 5th, 2009
Catégorie: Commentaires, Réflexions Catégorie: Aucune

Un commentaire à propos de “Au lendemain de la première de mes «Nuits du Président»”

  1. sonia a écrit:

    Bonjour Stanley,

    Pouvons nous échanger nos vies pour quelques jours? Même quelques heures? J’adore que vous ressembliez à un gosse dans une confiserie!
    Regalez-vous bien… Amicalement.

    Sonia

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