stanleypean.com


Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Au dossier du coeur, au dossier de presse

Deux semaines loin de ce blogue, c’est quasiment une éternité (pour quoi?)… et ça peut surtout donner l’impression que je me la coule douce, alors que c’est loin d’avoir été le cas ces temps derniers. Outre l’opération conjointe avec FIP qui m’a pris pas mal de temps, il y a eu le passage de Patsy et Laura à la maison — leur escale, devrais-je écrire — avant le grand départ pour Paris il y a bientôt une semaine. Depuis, le petit Philippe et moi (qui n’avons jamais guère passé plus de deux ou trois jours d’affilée en tête à tête) nous apprivoisons l’un et l’autre dans des journées passablement remplies d’excursions au parc, de promenades à pied ou en métro, de sorties au cinéma, de franches rigolades et de séances de stage à Radio-Canada, puisque ma supérieure hiérarchique Élisabeth Demers a bel et bien tenu à ce que fiston signe un contrat de stagiaire en bonne et due forme et un formulaire demande officielle de carte d’accès au bureau pour son séjour dans la métropole. Et pour le week-end, en plus de l’emmener voir Green Lantern en compagnie d’Auguste, le fils de Steve Johnston, j’ai profité de la générosité d’Annie pour effectuer une excursion jusqu’au Parc Safari avec sa fille Alice et elle.

Le moins que je puisse dire, c’est que ce «stage à Montréal» se passe étonnamment bien tant pour le père que pour le fils, avec infiniment moins de ces petites crises et de ces caprices auxquels le petit m’avait précédemment habitué et que je redoutais par-dessus tout. Mini-moi vieillit et gagne en maturité, continuant de pousser inexorablement, centimètre par centimètre, son vieux père un peu plus près chaque jour de l’échéance ultime. J’exagère un brin, je sais; je force la note cynique, c’est vrai. Quoi qu’il en soit, ce qu’il importe de dire, c’est que lui et moi sommes bien heureux de passer ces moments ensemble, qui renforceront sans doute notre relation pas toujours aisée — et c’est tant mieux. Certes, il s’ennuie de sa soeur et de sa mère et, en même temps, a pleinement conscience de connaître enfin une partie des expériences que Laura a faites bien avant lui et qu’il lui enviait un peu.

Pour le reste, ce rapprochement compte plus pour moi que quasiment tout le reste de ce qui m’arrive, les doutes, les incompréhensions, les malaises passagers, les questionnements existentiels et même les nouvelles critiques élogieuses ou mitigées de Bizango qui continuent de paraître ça et là. À signaler notamment: celle de Simon Roy dans les pages du numéro courant d’Alibis, la revue spécialisée que j’ai cofondée autrefois; celle de Paul-André Proulx sur son site littérature-québécoise.com, qui m’a franchement étonné compte tenu du faible score obtenu par mon précédent bouquin, Autochtones de la nuit; celle de ce lecteur qui signe pap42 sur le site pauselecture.com (Encore Paul-André Proulx?); et enfin, celles franchement moins positives de ces internautes inscrites au club de lecture virtuel Babelio.com. Tout cela commence à esquisser un portrait équilibré des réactions multiples suscitées par ce bouquin, sur lesquelles je me permettrai de revenir un de ces quatre. Pas maintenant, puisque j’entends Philippe s’agiter dans ma chambre. Le réveil n’est plus très loin…

July 13th, 2011
Catégorie: Commentaires, Lectures, Réflexions Catégorie: Aucune

≡ Soumettez votre commentaire