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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

De grandes dames

Je n’ai pu rester jusqu’à la fin du quatrième gala Hommage Quebecor à Janine Sutto et Renée Claude, deux grandes dames de la culture d’ici. Mais — comme je le faisais remarquer sans flagornerie à Pierre-Karl Péladeau venu serrer la pince au journaliste et président de cette association d’écrivains qui joue la mouche du coche de l’Empire, c’est vraiment une belle initiative que celle-ci, suggérée par Claude Dubois il y a cinq ans. Que l’Empire honore ainsi de leur vivant des monuments de notre chanson et de notre théâtre, ce n’est pas rien, c’est même beaucoup et très admirable — même si les plus cyniques y verront surtout du calcul de la part de Quebecor, une ruse pour projeter une image de citoyen corporatif sincèrement préoccupé par la culture. Ce n’est pas tout à fait mon cas, soit dit en passant, aussi je lève encore une fois mon chapeau, sans arrière-pensée…

Comme l’an dernier, où l’on célébrait le travail de Gilles Vigneault et d’André Brassard, le gala de ce soir était bien mené, avec une animation dynamique et pas trop têteuse assurée par Michel Rivard. J’avouerai simplement avoir trouvé bizarre le choix de saluer la carrière de Janine Sutto (qui a joué les plus grands de la dramaturgie mondiale, de Shakespeare à Pagnol en passant par Dubé, Tremblay, Bernanos et combien d’autres?) en demandant à Gilles Latulippe de reprendre sur scène une saynète de Symphorien. Je ne veux pas jouer les snobinards, mais tout de même… Quand on pense que l’an dernier, on avait commandé à Tremblay un texte inédit sur son ami Brassard (André Brassard en cinq temps). M’enfin, loin de moi l’envie de cracher dans la soupe… ce serait vraiment vache, surtout que j’ai plutôt bien mangé.

À l’an prochain, peut-être? (Si je suis encore président de l’UNEQ….)

May 7th, 2008
Catégorie: Commentaires, Nouvelles, Réflexions Catégorie: Aucune

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